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Médiator : Vers une réparation en justice avec 110 dépôts de plaintes au pénal
Le médicament anti-diabète Mediator aurait provoqué le décès d'au moins 500 personnes souffrant de diabète mais aussi d'obésité. Or, les associations de défense de victimes du Médiator entendent obtenir réparation auprès du fabricant du médicament, le laboratoire Servier. Pour ce faire, 100 plaintes ont été déposées sur le bureau de Pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris pour blessures involontaires, et 10 pour homicides involontaires. Le Laboratoire Servier s'est d'ores et déjà déclaré prêt à assumer ses responsabilités.
Sans attendre le dépôt de plaintes au pénal, le Ministère public suite aux révélations parues dans la presse au sujet des ravages du Médiator, avait d’ores et déjà ouvert une enquête préliminaire, en décembre dernier.
L’enquête promet d’être longue : des patients qui auraient fait l’usage du médiator seront entendus par les enquêteurs, à savoir les gendarmes de l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp).
Pour instruire son enquête, le parquet de Paris a demandé à l'Inspection générale des affaires sociales (IGAS) un rapport, qui devrait lui être remis bientôt, à la mi-janvier.
Aujourd’hui, l’enquête du Ministère public s’est étoffée de plus d’une centaine de plaintes pénales déposées au Pôle de santé publique du tribunal de grande instance de Paris. 100 plaintes ont été déposées pour blessures involontaires, les dix autres pour homicides involontaires.
La semaine dernière, l’association des victimes de l’Isoméride et du Mediator (AVIM), qui représenterait des victimes dans toute la France, avait annoncée qu’elle n’hésiterait pas à porter l’affaire en justice. Elle a donc mis à exécution ses avertissements. Elle annonce également que cinq cents nouvelles plaintes seront déposées d’ici la fin du mois.
Quel type de réparation ?
«Aller au pénal, pas la peine d'y penser», s’était en revanche exclamé Georges-Alexandre Imbert, le président l'Association d'aide aux victimes des accidents de médicaments, qui préfère à la solution juridictionnelle, un arrangement à l’amiable avec le laboratoire Servier. Ce dernier, fabricant du médicament litigieux, se dit également prêt à se lancer dans une négociation pour assumer sa responsabilité.
Toutefois, l’association UFC-Que Choisir partage l’avis de l’association AVIM et a d’ores et déjà décidé de porter l’affaire devant les tribunaux pour obtenir une réparation intégrale du préjudice.
L’indemnisation des victimes du Médiator pourrait également relever d’un fond spécifique, crée à la diligence de l’Etat, qui a également sa part de responsabilité dans cette affaire.
MERCI
NADINE DELORD
amelia_124@hotmail.fr