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« Le diable du stéréotype se cache dans les détails » : un accord sur l'image des femmes dans les médias
« Conscients d'un décalage inacceptable entre les stéréotypes qui continuent à s'appliquer à l'image des femmes et la pluralité de leurs rôles familial et social, de leurs activités et de leurs aspirations, notre questionnement était de savoir pourquoi et comment l'image des femmes véhiculée par les médias ne correspondait pas à leur place véritable dans la société.» Voici les premiers mots du rapport sur l'image de la femme dans les médias, à l'origine de l'accord signé mercredi 13 octobre entre des patrons de presse, la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Constat du rapport et contenu de l'accord.
Le constat
Valérie Létard, secrétaire d’Etat à la solidarité, a chargé Michèle Reiser, en mars 2008, de constituer une commission de réflexion sur l’image des femmes dans les médias. La commission a rendu son rapport, qui a conduit à la signature d’un accord intervenu hier entre la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). Les 60 médias signataires se sont notamment engagés à favoriser l'intervention dans leurs émissions ou leurs articles de femmes expertes.
La femme dans les médias
Quelle est la place de la femme dans les médias français ? Quelle image lui est donnée ? Quelle place lui est faite ? Dans quel contexte intervient-elle ? Le bilan est sans appel, et pourrait se résumer à cette anecdote que nous pouvons tous vérifier :
« Le talk est masculin, à n’en pas douter. Pire encore ! Il apparaît d’autant plus masculin que les plateaux en arrière plan sont composés de jeunes femmes envoyées par les boîtes de casting. Les hommes parlent, les femmes écoutent. »
La signature de la charte découle d'un constat : les femmes sont beaucoup moins sollicitées que les hommes dans les médias, et lorsqu’elles le sont, c’est en général pour revêtir un rôle de mère de famille, de victime ou de témoin.
Au contraire, les experts représentés sont pour 82% des hommes, et ce, « y compris dans les milieux très féminisés comme les avocats ou les médecins », a précisé Michèle Reiser. A la télévision, les femmes interrogées était 31% et les hommes 52%, le nombre de prises de parole était de 37% pour les femmes contre 63% pour les hommes et le temps moyen de parole de 9,1 secondes pour les femmes et de 12 pour les hommes, soit 25% de temps en moins pour les femmes. Même constat dans la presse mixte qui représente plus les hommes que les femmes.
Les femmes représentent pourtant 51% de la population française.
La femme stéréotypée
Le rapport s’attarde longuement sur le stéréotype de la femme véhiculé par les médias.
« Les représentations symboliques stéréotypées, qui s’inscrivent dans nos têtes par le biais des médias, constituent bien, après le droit, la morale et la politique, la dernière frontière de l’inégalité. »
Sans grande surprise, on constate que dans les médias, la femme est mère, ou idiote (et blonde), ou hystérique déjantée, putain ou encore ménagère.
« Ainsi fleurissent, dit-on, dans la sphère politique, les trois stéréotypes de la courtisane qui arrive grâce aux hommes, de la « king » à l’identité sexuelle douteuse et qui adopte un comportement dit « d’homme » et de la régente ou la mère qui règne de façon provisoire. »
Physiquement, majoritairement les femmes représentées dans les médias sont jeunes, minces et de peau blanche. Le rapport relève encore que « quant à la blondeur, si l’on considère que seulement 10% des françaises sont blondes, représenter ou photographier 50% de femmes avec des cheveux blonds ne reflète pas la réalité de la population féminine française. »
Et voilà tout le problème : le décalage entre la télé et la réalité. L’image de la femme véhiculée par les médias ne reflète absolument pas la population féminine française actuelle.
L’accord
Bilan peu reluisant pour les médias français donc, qui a conduit à la signature d’un accord signé mercredi 13 octobre entre des patrons de presse, la secrétaire d'Etat à la famille, Nadine Morano, et le Conseil supérieur de l'audiovisuel (CSA). L’objectif de cet accord : améliorer l'image de la femme dans les médias. Une soixantaine de médias – presse, radio, télévision – se sont engagés par exemple à favoriser l'intervention dans leurs émissions ou leurs articles de femmes expertes.
La Commission produira un rapport annuel sur le sujet.
Le mot de la fin
« Les stéréotypes sont un mal souterrain, souvent masqué, toujours adhérent avec force au réel, embusqué là où on ne l’attend pas et donc difficile à débusquer et dont seule une stratégie de décontamination subtile peut venir à bout. Le seul passage du temps pourra en enlever les excroissances les plus visibles mais non les adhérences profondes. Car le diable du stéréotype se cache toujours dans les détails. »