Apéros géants Facebook : Qui est responsable ?
Suite à la mort d'un jeune nantais âgé de 21 ans, qui participait à un « apéro géant » organisé par le biais de Facebook, le jeudi 13 mai 2010, le gouvernement s'inquiète de ce nouveau phénomène. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux , a annoncé ce vendredi 14 mai 2010, qu'une « réunion de travail» sur les apéros géants se déroulera la semaine prochaine , afin de discuter notamment de la question de la sécurité pendant ces regroupements.
La mort d’un participant nantais lors d’un apéro géant
Un nantais âgé de 21 est mort jeudi 13 mai 2010 alors qu’il participait à l’un des apéros géants organisés par le biais du réseau social Facebook. Le jeune est tombé de
"L'analyse de mon parquet est que la première personne qui a lancé un appel au rassemblement n'est pas responsable du décès de ce jeune homme au sens pénal du terme", a-t-il déclaré. Il explique qu’un lien ne peut pas être établi entre l’incitation au rassemblement pour un apéro géant et la mort de cette personne. Toutefois, il considère que « ces appels répétés à boire et à se saouler ensemble sont consternants ».
La réaction du gouvernement face aux apéros géants
Le concept a été lancé via le réseau social Facebook. Lorsqu’un nombre suffisant de membres sont inscrits dans un groupe pour se réunir à l’occasion d’un immense apéro, une date et un lieu de rendez-vous sont fixés. Toutefois, les événements récents, notamment la mort d’un jeune nantais jeudi 13 mai 2010, ont incité le gouvernement à prendre des mesures afin d’encadrer le phénomène, du moins à discuter autour de la question des apéros géants.
Jean-Marc Ayrault, le maire socialiste de Nantes a demandé au gouvernement de se saisir de
Dès le début de ces organisations, le 16 avril 2010, des instructions avaient été données aux préfets concernés afin de mobiliser les autorités. Brice Hortefeux précise dans un communiqué que cette « table ronde » réunira « les représentants des ministères, les préfets et les maires principalement concernés ». Ils reviendront sur la mise en œuvre des instructions, des mesures pour faire face à ces événements et de prévenir les risques que ce genre de rassemblement pourra causer à l’avenir.
Un parallèle avec les raves party
La secrétaire d’Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet, fait le parallèle avec les raves party qui ne sont pas interdits mais réglementés. Ces fêtes réunissant des personnes en masse dans des lieux insolites pour écouter surtout de la musique techno sont encadrées par la loi du 15 novembre 2001 sur la sécurité quotidienne. « Toute mesure nécessaire au bon déroulement du rassemblement, notamment la mise en place d'un service d'ordre ou d'un dispositif sanitaire » pourra être imposée par le préfet aux organisateurs. Il pourra entre autres interdire la rave party projetée si elle est de nature à troubler gravement l'ordre public.
Les organisateurs clandestins, ceux qui n’ont pas demandé d’autorisation, pourront encourir des sanctions telles que la confiscation du matériel ou encore une contravention de 5ème classe. Les organisateurs doivent donc déposer une demande à la préfecture un mois avant la date prévue surtout si une diffusion de musique amplifiée est prévue et que les lieux envisagés pour l’événement ne sont pas utilisés à cette fin. Cette déclaration préalable mentionne entre autres les coordonnées de l’organisateur. Il peut aussi signer « un engagement de bonne conduite » qui facilitera la démarche.
« Ce qu'on appelle l'ordre public, ce n’est pas une saloperie pour embêter les gens, c'est pour protéger », a affirmé la sécrétaire d’Etat, Nathalie Kosciusko-Morizet sur Europe1. Pour les raves party, « les organisateurs ont accepté d'entrer dans la logique des problèmes de sécurité », expliquait-elle. Claude Bartolone, président du Conseil général de Seine-Saint-Denis, pense quant à lui, qu’il est nécessaire « d’essayer de trouver un système pour permettre aux gens de se retrouver, mais dans des conditions de sécurité».
Les prochains apéros géants en péril ?
Les apéros géants qui étaient prévus à Annecy et Chambéry ont été annulés. Le problème est de savoir si celui
La police avait également rappelé que « l’absence de déclaration d’une manifestation dans les formes légales est constitutive d’un délit passible de six mois d’emprisonnement et d’une amende de 7.500 euros». Reste à savoir si un apéro géant est une manifestation au sens de la loi.