Cabinet : Cabinet CHANGEUR
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Premier réflexe qu'un avocat (ou le justiciable lui-même !!!) doit avoir dans l'hypothèse d'une comparution devant une juridiction pénale (ou bien notification d'une ordonnance pénale...) pour répondr
Auto et deux roues
| Lu 7474 fois | 6 réactionsCET ARTICLE VIENT D'ÊTRE PUBLIÉ PAR MES SOINS SUR UN SITE STRICTEMENT DESTINÉ AUX AVOCATS MAIS J'ESTIME OPPORTUN DE LE DIFFUSER À UN PUBLIC BEAUCOUP PLUS LARGE TANT IL INTERESSE DE PRIME ABORD LE JUSTICIABLE COMPARAISSANT DEVANT UNE JURIDICTION RÉPRESSIVE POUR RÉPONDRE D'UNE INFRACTION EN DROIT ROUTIER.
Prenant quelques jours de congés (mérités !) au soleil, très loin de l'héxagone, je profite du temps qui m'est imparti pour me reposer et...pour vous livrer une réflexion qui a son importance car, sans prétention aucune, je vois tellement de confrères qui n'ont pas ce réflexe majeur que j'en suis désolé pour les justiciables qui leur accordent leur confiance ! Je m'explique : lorsqu'un justiciable vient vous voir pour que vous le défendiez devant une juridiction répressive à l'occasion d'une infraction entraînant une perte de points sur son permis de conduire, demandez lui immédiatement de vous amener son relevé intégral d'information (RE2I) qu'il peut récupérer à la préfecture (ou sous préfecture) du département de délivrance de son permis. Un seul exemple que j'ai vécu récemment peut suffire pour comprendre : fin octobre 2012, un homme vient me consulter car il doit comparaître devant le tribunal de police pour un excès de vitesse supérieur à 50 km à l'heure (c'est à dire une perte de 6 points à la clé) quelques jours plus tard. Il venait de consulter l'un de mes confrères, qui lui demandait 1200 euros hors taxes sans que celui-ci ne se préoccupe de connaître le nombre de points qui restait à ce justiciable. Or, il lui restait 4 points sur son permis...le client l'ignorait et il a fallu que je lui demande d'aller chercher son R2I à la préfecture et de revenir me voir... Il ne restait que quelques jours entre notre rv et l'audience : j'ai demandé un renvoi de l'affaire (obtenu très facilement), le temps pour ce client de s'inscrire à un stage de récupération de points et de comparaître 2 mois après avec un capital de 8 points... Morale de l'histoire : si ce justiciable avait comparu aux côtés de ce confrère, il aurait pu se voir expliquer, après avoir déboursé 1200 euros ht : "Cher Monsieur, le résultat obtenu est satisfaisant : rendez- vous compte !!! le ministère public avait requis 6 mois de suspension de permis et 600 euros d'amende et vous avez obtenu 3 mois de suspension, avec exécution provisoire en plus !!!! et 200 euros d'amende" ....ben oui..."la belle jambe"... Sauf que quelques mois après il aurait reçu une belle 48SI lui notifiant l'invalidation de son permis de conduire et l'enjoignant d'avoir à le rendre à la préfecture.... Dura lex sed lex..comme quoi, c'est bien de se dire praticien en droit routier comme bon nombres de confrères le revendiquent, mais attention, cela ne s'improvise pas... D'aucuns seront peut être susceptibles de me trouver prétentieux mais j'assume totalement, car au delà de cet exemple qui ne traite pas des nullités (nombreuses...) en droit routier, je vois tous les jours (ou presque) des dossiers qui pourraient déboucher sur un renvoi des fins de la poursuite pour nullités alors que le confrère s'évertue à plaider....du vent....en ayant du reste et le plus souvent sollicité préalablement des honoraires que des praticiens en droit routier ne réclament même pas....
Un animateur de stage
Je m'explique : en premier lieu mon client ne pouvait pas payer "une amende sans aller en justice" car on ne lui a pas donné le choix de comparaître ou non ; compte-tenu de la gravité de l'infraction, il s'est vu remettre une "convocation opj" à,comparaître devant une juridiction de proximité ; comme vous le savez la perte des 6 points était effective après que sa condamnation ait été définitive, c'est à dire 10 jours après la condamnation en l'absence d'un appel.
Même si vous avez raison d'affirmer que seule la 48 SI permet à l'administration de rendre la perte totale des points opposable à l'intéressé, il n'en demeure pas moins que ledit intéressé n'est pas informé de la date à laquelle il reçoit cette fameuse 48 SI et imaginez qu'il n'effectue pas le stage pour telle ou telle raison (financière, oubli, négligence...et cela arrive tous les jours, croyez moi !) et qu'il retire le pli ou bien ne le récupère pas (ce qui dans ce cas entraine pour lui une opposabilité de la 48 SI), il ne peut plus faire "machine arrière".
En pratique la date de réalité de l'infraction est facile a connaître (vous l'avez d'ailleurs indiquée : 10 jours après la condamnation) il suffit d'effectuer le stage immédiatement après, bien souvent le stage sera inscrit au FNPC avant la perte des points et il faudra faire un recours afin que l'administration saisisse les bonnes dates de réalité.
Maintenant je vous rejoint sur le fait que la meilleure gestion consiste à effectuer un stage dès la perte de 4 points afin de ne pas être limite dans les délais.