«Société et vieillissement», «enjeux démographiques et financiers de la dépendance», «accueil et accompagnement des personnes âgées», «stratégie pour la couverture de la dépendance des personnes âgées», les quatre thèmes de travail retenus par la ministre des Solidarités et de la Cohésion sociale, pour nourrir le débat sur la dépendance, ne parlent que de personnes âgées.
“Nous sommes navrés et meurtris que le handicap ait été écarté de la concertation. La dépendance est une perte d'autonomie, quelle qu’en soit la cause !” souligne, amer, Thierry Gayot, responsable de la question du handicap à la CFTC.
La CFTC ne compte pour autant rien lâcher dans cette concertation, tant attendue : “Après trois ans et nombre de ministres, nous voulons que la dépendance soit enfin traitée avec sérieux et espérons que nous nous adressons enfin au bon interlocuteur” pointe Pascale Coton, secrétaire générale adjointe confédérale. Un “socle universel et solidaire de soins” doit être mis en place pour la dépendance. Aussi chacun doit contribuer en fonction de ses moyens et recevoir en fonction de ses besoins.
Pour la CFTC “c’est le seul moyen de
barrer la route à l’assurance privée qui piaffe à la porte de ce cinquième risque”. Le financement de la dépendance pourrait être, en effet, assuré pour partie par une augmentation différenciée de la CSG, ainsi qu’un élargissement de l’assiette de contribution (artisans et professions libérales, retraités). La CFTC a particulièrement à coeur que le rôle “des familles ou des salariés qui accompagnent les personnes dépendantes – et qui incombe généralement aux femmes –, soit enfin reconnu”. La création d’un statut d’aidant familial pourrait y contribuer et faciliter leur “réinsertion professionnelle”.
La CFTC fera part de l’ensemble de ses propositions à Roselyne Bachelot, le 24 janvier. Les discussions qui viennent de démarrer s’étireront vraisemblablement jusqu’à la fin de l’année.