Le blanchiment de fraude fiscale
Impôts et fiscalité
| Lu 11676 fois | 0 réactionDéfinitions de la fraude fiscale et du blanchiment
De son côté, le blanchiment est définit par l'article 324-1 du Code Pénal, et se caractérise par "le fait de faciliter, par tout moyen, la justification mensongère de l'origine des biens ou des revenus de l'auteur d'un crime ou d'un délit ayant procuré à celui-ci un profit direct ou indirect. Constitue également un blanchiment le fait d'apporter un concours à une opération de placement, de dissimulation ou de conversion du produit direct ou indirect d'un crime ou d'un délit."
Concrètement, le blanchiment de fraude fiscale consiste donc à réinjecter dans le circuit économique de l’argent dissimulé aux services fiscaux.
Le délai de prescription, concernant les faits de blanchiment de fraude fiscale, s’élève lui aussi à trois ans, mais ne démarre qu’au moment de la découverte des faits. S'il est prouvé, le blanchiment de fraude fiscale est un délit puni de 375 000 euros d'amende et jusqu'à 5 ans d'emprisonnement (article 324-1 alinéa 3 du Code pénal).
Les méthodes utilisées pour le blanchiment de fraude fiscale
Plusieurs méthodes permettent de "réinjecter" l'argent non déclaré aux impôts.
Autre exemple de blanchiment de fraude fiscale : une personne de la famille, ou un ami, prêtent à l'individu auteur d'une fraude fiscale la même somme que cette dernière a dissimulé ; le parent ou le proche est ensuite remboursé avec l'argent du compte situé à l'étranger, le plus souvent en effectuant des versements vers un compte dit "offshore" (à Singapour par exemple).
Enfin, selon le site d'information Mediapart, Jérôme Cahuzac aurait placé son argent non déclaré en Suisse, puis à Singapour, dans le but de s'acheter un appartement... qu'il dit avoir financé grâce à un prêt bancaire de ses parents !
Corentin Motte