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Nouvelle condamnation pour Marc Machin
Remis en liberté le 7 octobre 2008, Marc Machin vient à nouveau d'être condamné à trois ans de prison par le tribunal correctionnel de Paris pour trois agressions sexuelles, dont deux commises sur des mineures, en juin 2009. Condamné à 18 ans de réclusion criminelle pour le meurtre d'une femme au pont de Neuilly (Hauts de Seine) commis en 2001, Marc Machin, alors âgé de 19 ans, n'a cessé de clamer son innocence pendant sept années. Son casier judiciaire, qui témoignait d'agressions sexuelles antérieures, a joué contre lui.
Mais, en mars 2008, de nouveaux éléments interviennent et relancent l’enquête. Le meurtre pour lequel a été condamné Marc Machin est revendiqué par un autre homme dont l’empreinte est retrouvée sur l’ongle de la victime.
Victime d’une erreur judiciaire, Marc Machin est finalement innocenté par la cour de révision le 12 avril 2010. La Cour de révision, formation spéciale de la Chambre criminelle de la Cour de cassation, chargée d’examiner les demandes de révision des jugements rendus en matière pénale, blanchit finalement Marc Machin après sept années d’emprisonnement.
Mais l’histoire de Marc Machin ne s’arrête pas là… Bien qu’il ait été victime d’une erreur judiciaire concernant le meurtre du pont de Neuilly, ce jeune homme, âgé de 28 ans aujourd’hui, a cependant d’autres faits à se reprocher. Libéré en octobre 2008, Marc Machin a été interpellé en juin 2009 pour l’agression sexuelle de trois femmes.
Il lui est alors reproché d’avoir suivi et agressé physiquement et sexuellement une jeune femme d’une trentaine d’années dans le hall d’un immeuble. Celle-ci l’aurait surpris en train de filmer sous sa jupe et l’aurait giflé. Marc Machin se serait alors emporté et l’aurait frappé, et s’en serait suivie une agression sexuelle. Des faits similaires lui sont reprochés, faits qui auraient cette fois-ci été commis sur deux mineures.
Lors de son procès, qui se déroulait hier, mardi 18 mai 2010, Marc Machin a avoué les faits. Il a ainsi reconnu avoir « commis une atrocité ». « Mais ce jour-là, j’étais en colère… » Précise-t-il, comme si cet état pouvait constituer une circonstance atténuante. « Marc est incapable d'accepter le refus, explique Louis Balling, son avocat. Il m'a dit qu'il ne l'aurait jamais agressée si elle s'était laissé faire… ».
Marc Machin se bat en effet contre des pulsions qu’il ne maitrise pas : « J'ai commis un acte violent. Je ne suis pas là pour me dédouaner des faits ou pour les minimiser. J'étais rattrapé par mes vieux démons, ma colère et ma frustration ont pris le pas sur ma réflexion », a-t-il dit devant le tribunal.
Des actes auxquels il compte bien réfléchir, selon son avocat, durant cette nouvelle peine de prison.