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Squat du collectif Jeudi Noir : le blocus des policiers est maintenu

Publié par Sana BENABDESLAM le 17/01/2011 | Lu 9844 fois | 0 réaction

Depuis le 27 décembre dernier, les militants du collectif jeudi Noir, une trentaine d'étudiants et de travailleurs précaires, occupent un immeuble de bureaux situé avenue Matignon (VIIIe). De la terrasse du huitième étage, les jeunes squatteurs jouissent d'une vue imprenable sur l'Élysée…mais surtout d'une présence permanente des forces de police devant l'entrée de l'immeuble. L'un des membres du collectif a intenté une action en justice afin que le juge prononce la levée du « blocus ». Ce dernier n'a cependant pas obtenu gain de cause…

Cette nouvelle opération de Jeudi Noir pour attirer l'attention sur le sort des étudiants et de jeunes actifs mal logés, a été soutenue par la gauche et le Modem. Plusieurs personnalités politiques comme Jean-Luc Mélenchon (Parti de gauche), Olivier Besancenot (NPA), Benoît Hamon (PS) ou Eva Joly (EELV) se sont même rendus sur place pour afficher leur soutien à Jeudi Noir.

Propriété de l’Ugicomi, filiale à 90% du géant de l’assurance Axa, l'immeuble du 22 avenue Matignon (VIIIe), à deux pas de l'Elysée et du ministère de l'Intérieur, est vide depuis 2006.

Occupant l’immeuble depuis plus de deux semaines, l’association Jeudi Noir avait dénoncé, le 8 janvier dernier, la présence permanente des policiers devant l’entrée de l’immeuble occupé.

Cette dernière réclamait à l’Etat de mettre fin à cette présence constante des forces de police, en prononçant dès lors la levée du « blocus ».

C’est la raison pour laquelle, l’un des militants avait saisi le tribunal administratif de Paris, en référé, le 11 janvier dernier, arguant que ce blocus représentait « une atteinte à la liberté de circuler ».

Estimant notamment que le fait de « limiter l'accès illégal d'occupants sans droit ni titre à un bien privé ne constitue en rien une quelconque atteinte à un droit fondamental de ces mêmes occupants », le juge des référés du tribunal administratif de Paris a purement et simplement rejeté la demande du requérant.

De son côté, la préfecture de police affirme que la mesure mise en place consistant à contrôler les personnes se rendant sur les lieux occupés se justifie par « la proximité immédiate de sites diplomatiques sensibles pouvant faire l'objet de menaces ».

« Ces mesures sont d'autant plus nécessaires que, lors de précédentes occupants de locaux, l'association Jeudi Noir a organisé des réunions et des manifestations en infraction avec les règles de sécurité », souligne-t-elle.

De son côté, le groupe Axa a annoncé avoir entamé des discussions avec le collectif « pour pouvoir leur proposer des solutions de logement alternatif durable », selon l’un des portes paroles de l’assureur.

La suite au prochain épisode…


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