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Travailler plus pour gagner moins : 52% des salariés de Continental approuvent le plan de maintien dans l'emploi
Les salariés de Continental ont approuvé hier le plan de maintien de l'emploi proposé par la Direction. Celui-ci prévoit en contrepartie de garanties sur l'emploi de réduire les salaires et supprimer des RTT. 2 500 salariés sont concernés sur quatre sites. 83% d'entre eux sont participé au vote et 52% se sont prononcés « pour » le plan proposé. Alors, la démocratie directe en entreprise : bonne ou mauvaise idée ?
Le compromis
Les salariés ont approuvé hier à 52% le plan de maintien de l’emploi proposé par la Direction de Continental. 2 500 salariés sur trois usines sont concernés : Toulouse, Boussens (Haute-Garonne) et Foix (Ariège), et une unité commerciale à Rambouillet (Yvelines).
D'après la porte-parole de l'entreprise, 83 % salariés ont participé à la consultation.
La Direction de Continental s’engage à maintenir jusqu’en 2015 les effectifs contre une réduction du coût du travail de 8%. Les salariés gardent donc leur emploi, mais les augmentations de salaires sont gelées jusqu’en 2011, la prime d’intéressement diminuée et deux jours de RTT par an sont supprimés jusqu’en 2015.
La Direction de l’entreprise, qui avait annoncé de bons chiffres en 2009 et 2010, estime devoir réduire ses coûts pour continuer à être compétitive à l’horizon 2012-2013.
La CGT et la CFDT, qui représentent environ 60% du personnel, avaient appelé au boycott du vote. Ces deux syndicats ont annoncé que si un accord était signé avec la Direction, ils le dénonceraient.
FO, CFE-CGC et la CFTC, syndicats minoritaires dans l’entreprise avaient eux appelé à participer au scrutin, et vont se concerter sur la suite à apporter à ce référendum.
Négociation collective : ce que dit la loi
Pour qu'un accord d'entreprise soit adopté, des syndicats représentant au moins 30% des voix des salariés aux dernières élections professionnelles doivent le ratifier. Une fois l’accord signé, les syndicats majoritaires, représentant 50% des voix, peuvent s’y opposer.
Le référendum en entreprise : les syndicats en crise ?
Bernard Vivier, président de l'Institut supérieur du travail, expliquait dans un entretien avec le Figaro, que l’augmentation des référendums en entreprise ces dernières années traduisait l'affaiblissement des syndicats. « Lorsque les organisations syndicales sont suffisamment représentatives, il n'y a pas de raison pour que les syndicats ne puissent négocier avec la direction, même un accord difficile. »
Bernard Vivier insistait sur l’aléa important qu’implique la démocratie directe en entreprise. En effet, « l'issue d'un conflit est suspendue à l'humeur des salariés à un moment t ». En outre, si le vote est négatif, l’entreprise se retrouve dans une situation délicate, les négociations ne pouvant pas reprendre ultérieurement. Enfin, selon Bernard Vivier, « les salariés ont tendance à perdre en termes de qualité de négociation », la réponse à apporter étant « Oui » ou « Non » et ne tolérant donc aucune nuance. Il concluait cet entretien en affirmant que « Rien ne vaut une bonne négociation. Ni la grève, ni le référendum ne la remplacent. »
L’augmentation des référendums en entreprise serait-elle le signe que les français ne se reconnaissent plus dans leurs syndicats ? La question est posée.
Mais quelle valeur juridique revet un tel referendum? Est ce equivalent a une negociation collective avec les syndicats? Va-t-il en decouler un accord? dans ce cas, qui en sera signataire?
esperons que soit offerte aux salariés la possibilité d'enchainer les heures supp afin de compenser ce gèle des salaires... Mesure qui serait alors benefique pour tous (ou presque) En effet, imaginons 35h+9hSupp /sem, le tout jusqua 67ans...il apparait a peu pres certain que nous n'aurons jamais a payer la retraite de ces salariés dont la pénibilité du travail en usine n'est plus a demontrer.